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Interview d’Eric Assadourian

Après une première partie de saison difficile, les Brestois sont maintenant invaincus depuis la mi-décembre. Arrivés en 16èmes de finale de la Coupe Gambardella, les U19 nationaux recevront le FC Nantes ce dimanche 25 février à 16 heures au stade de Ménez-Paul. Des Nantais qu’ils connaissent bien pour les avoir affrontés à deux reprises en championnat, restant sur une belle victoire à domicile sur le score de 1 à 0 le 28 janvier dernier. Entretien avec Éric Assadourian, responsable du Centre de formation et coach de l'équipe U19 Nat du Stade Brestois 29.


« Eric, vous avez remporté votre dernier match contre le FC Nantes en championnat, est-ce un avantage ?

Ce n’est ni un avantage ni un désavantage, les équipes alignés en Gambardella et en championnat ne sont pas nécessairement les mêmes. De toute façon avant les 8èmes de finale on tombe forcément sur des équipes de notre poule. On est conscient qu’il faudra faire les choses avec plus d’intensité car forcément les joueurs savent que l’on ne peut pas se rattraper comme en championnat.

Un objectif de début de saison avait-il était fixé ?

Non, l’objectif réel est de former les jeunes, les mettre en conditions de compétition se rapprochant le plus de ce que certains vont connaître en tant que professionnels. Il faut qu’ils rentrent sur le terrain pour gagner, mais la saison et l’avenir des joueurs ne dépendent pas d’un parcours en Coupe Gambardella.

Justement, pour la formation des joueurs la Gambardella est importante ?

Dans la formation en elle-même, la Coupe n’est pas une priorité et heureusement car tous les joueurs n’ont pas la chance de la jouer. Mais cela apporte autre chose, comme le fait de se transcender sur un match. L’expérience nous montre que ce n’est pas parce qu’une équipe va loin, qu’un plus grand nombre de joueurs vont sortir du centre de formation.


Est-ce-que tu vas préparer le match d’une manière différente ?

La façon d’appréhender et la préparation du match ne sont pas différentes d’un match de championnat, mais évidemment à l’image de la Coupe de France les joueurs ont une capacité à se transcender en Gambardella.
On ne va pas préparer mentalement les joueurs une semaine avant le match, car cela demande beaucoup d’énergie et de concentration. On commencera la préparation mentale le jour J. La semaine est elle consacrée à l’affinement et l’ajustement de leur jeu.

On sait que Brest a l’habitude des beaux parcours en Gambardella, y a-t il un secret pour cela ?

Pas spécialement, je pense que la réussite en Coupe est surtout due à l’identité du Stade Brestois. Tous les joueurs ont les valeurs du club dans le cœur et c’est pour cela qu’ils veulent aller loin et qu’ils doivent se battre. Les garçons sont prêts à se donner corps et âme sur le terrain, s’il y a un secret, c’est celui-là. De même que si tu veux faire partie de l’aventure de la Gambardella selon moi, il faut être là depuis le début car le parcours se base beaucoup sur l’esprit d’équipe. Il n’est parfois pas nécessaire de faire descendre des jeunes du groupe pro, cela dépend de la politique du club.


Les jeunes ont-ils conscience que la Gambardella peut être une mise en lumière pour eux ?

Forcément, tout le monde sait très bien que les dirigeants des clubs et les personnes qui suivent l’équipe régulièrement sont plus attirés par cette compétition. La Gambardella attire l’œil et c’est inévitablement une opportunité pour les joueurs de se montrer. Je trouve cela dommageable, car ce n’est pas parce que l’on se fait éliminer au premier tour qu’aucun joueur du centre n’atteindra le monde professionnel. Le plus important c’est que les dirigeants nous fassent confiance, pour savoir si tel ou tel joueur a le potentiel ou non pour passer professionnel par rapport à sa saison entière."

23 févr. 2018