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Ludovic Baal : « Content de ce groupe »

À 34 ans, Ludovic Baal fait partie des anciens d’un vestiaire brestois très rajeuni à l’intersaison. Conscient de son rôle de cadre et très volontaire pour accomplir sa tâche, il trouve naturel que les éléments expérimentés soient les garants du groupe. À deux semaines de la reprise du championnat, il estime en tout cas que la cuvée 2020/2021 part sur de très bonnes bases.

 « Ludo, on arrive dans la dernière phase de préparation. Comment ressens-tu les choses ?
- Plutôt bien. Je suis content de ce groupe parce que même si on a perdu des joueurs, on en a récupéré d’autres qui sont dans le bon état d’esprit et qui se sont vite intégrés. Même Heriberto qui vient d’arriver parle déjà quelques mots en français, il essaye de communiquer. Ce sont des points positifs.

- Après avoir fait un grand nombre de préparations durant ta carrière, considères-tu les stages comme primordiaux ?
- Oui, ça permet de bien sentir comment ça se passe au niveau de l’équipe. Alors bien sûr il y a des groupes où il n’y a pas de cohésion et qui pourtant gagnent, l’inverse existe aussi, mais ce sont des exceptions. Le nôtre en tout cas vit très bien, on fait des sorties ensemble, on se parle tous. Il n’y a pas de problèmes pour l’instant, j’espère que ça va continuer.

- Une particularité du Stade Brestois cette saison, c'est la présence de nombreux jeunes. Est-ce que ça rend le rôle des anciens comme Gaëtan Charbonnier, Paul Lasne ou toi plus important ?
- Oui, bien sûr. En gros, nous sommes les garants de l’équipe et de l’institution. On est donc là pour rappeler les bonnes choses et faire en sorte que tout le monde aille sur le même chemin. Si par exemple un joueur n’est pas content, on est là pour le faire remonter dans notre bateau.


- Ce sont des choses demandées par le staff ?
- Quand tu es plus ancien, le club s’appuie sur toi, c’est normal. Les dirigeants et le staff veulent que tu amènes cela. Mais c’est aussi normal que ça vienne naturellement après des années de football. Tu es passé par pas mal de choses, tu sais ce qu’il faut faire et comment il faut parler aux gars.

- Tu semblais moins avoir ce rôle la saison passée. Tu le regrettes ?
- Oui, un peu. Peut-être que j’aurais pu davantage me lâcher mais je ne savais pas non plus complètement si je pouvais le faire. J’étais en découverte. Là, je communique beaucoup plus, j’essaye d’apporter ma pierre à l’édifice. Cette saison, j’espère que l’objectif, le maintien, sera atteint et que j’y aurais contribué à ma façon.

- Tu aimes ce rôle ?
- Oui parce que maintenant j’ai pris de l’âge, de l’expérience. J’aime aussi toujours jouer. Et si je suis remplaçant, je ne vais pas faire la gueule, c’est juste un choix du coach. Je dois montrer cet exemple-là aux jeunes. Si moi, l’ancien, je râle quand je ne joue pas, on fait quoi ? Je dois prouver que je veux redevenir titulaire et pousser le groupe pour qu’on gagne parce que quand c’est le cas, c’est tout le monde qui en profite, pas seulement les titulaires.

- Vers quoi va devoir aller la progression de l’équipe cette saison ?
- Il faudrait qu’on apprenne à être un peu plus patients. On arrive à ressortir les ballons, à jouer mais maintenant il faudrait qu’on parvienne à temporiser un peu plus le jeu, on a tendance à trop tout faire à fond et on devrait savoir faire des pauses. On est très bien sur les sorties de balle, défensivement on est en bloc et on sait faire mal en contre-attaque avec nos joueurs qui sont très rapides. Donc on connaît nos points forts et la progression sera de savoir garder le ballon et de ne pas le perdre trop vite.

- Et cette saison particulière qui s’annonce en raison du contexte sanitaire, elle t’inspire quoi ?
- On n’a jamais connu ça et on n’en discute pas trop non plus entre nous. Je pense que certains ont peur, personnellement ce n’est pas le cas. Ce qui est embêtant, c’est surtout par rapport aux supporters, les stades seront presque vides. Mais on est des joueurs professionnels, on doit répondre présent et faire preuve d’adaptation. Il faut faire avec et être prêts à affronter ça, c’est pareil pour tout le monde ».

6 août 2020