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30.10.11 | Interview de Pascal Mailhos / Préfet du Finistère

Le Stade Brestois 29 et l’État travaillent main dans la main tout au long de la saison à l’occasion des matches à domicile du club. Un rituel bien réglé entre les services de la préfecture, le club, la Ligue de football professionnel, la mairie, Brest métropole océane et tous les acteurs de la sécurité (police, SDIS, SAMU, sociétés de sécurité, Ordre de Malte). Une réunion préparatoire est organisée pour tous les matches pouvant présen- ter des risques particuliers. Cette saison, sept matches sont signalés comme “ matches à risques”, sur les dix neuf matches joués à domicile. D’autres matches peuvent être classés à risque en fonction des informations recueillies par la police, la Ligue de foot- ball professionnel ou le Stade Brestois 29. Les rapports entre la préfecture et le Stade Brestois sont des rapports de confiance réciproque pour assurer la sécurité du public et permettre ainsi à la compétition sportive de se dérouler dans une atmosphère sereine. Rencontre avec le préfet du Finistère Pascal Mailhos, également supporter du club.
Pascal Mailhos entouré de Michel Guyot et François Cuillandre en tribune présidentielle lors de la rencontre Brest-caen.

La collaboration entre la préfecture et le Stade Brestois se déroule aussi dans l’enceinte de Francis-Le Blé !

À l’intérieur du stade, conformément au plan de secours spécialisé approuvé par arrêté préfectoral du 7 décembre 2010, 110 stadiers et 20 secouristes sont mobilisés pour veiller à la sécurité des personnes. Un poste de commandement est systématiquement activé dans l’enceinte du stade. À l’extérieur du stade, c’est la police nationale qui assure la sécurité publique avec 30 à 40 fonctionnaires.
En cas de match à risques, le nombre de stadiers est porté à 135 et le nombre de secouristes à 24 (chiffres minimums) appuyés par une équipe SMUR. Par précaution, les sapeurs-pompiers installent un poste médical avancé dans les locaux de l’école maternelle Charles de Foucauld. Le PC sécurité interne au stade est renforcé, avec notamment la présence d’un membre du corps préfectoral. Une unité de force mobile vient en appui des forces de police locales.

Existe-t-il des problèmes spécifiques sur les matches à Brest ?
Sur le plan de la sécurité, aucun incident majeur n’est à déplorer. Quelques supporters ont cependant fait l’objet d’interdiction de stade en raison de leur comportement inadapté.
Compte tenu de l’implantation du stade en pleine agglomération, la gêne occasionnée aux riverains lors des matches est une problématique identifiée. La mairie de Brest, en concertation avec les
services de l’État, veille à atténuer cette gêne autant que faire se peut. Lors de la saison actuelle, les périmètres d’interdiction de circuler et de stationner ont été réduits en concertation avec la police nationale. Un parking situé à proximité du stade est réservé aux riverains sur présentation d’un justificatif. Un parking-relais destiné aux spectateurs est prévu les jours de match au port de plaisance du Moulin-Blanc. La liaison à partir de ce parking jusqu’au stade est assurée par une ligne de bus. La police nationale assure également une surveillance attentive à proximité du stade avec le concours d’une société de sécurité.

La montée du club en Ligue 1 a-t-elle changé beaucoup de choses ?
Le nombre de spectateurs a évidemment considérablement augmenté. Les matches se jouent la plupart du temps à guichets fermés (16 000 personnes). Il a fallu renforcer le dispositif de sécurité, notamment pour les matches à enjeux, même si le public brestois est familial. Je remarque aussi que cette montée en Ligue 1 a permis à Brest de mieux se faire connaître et de montrer son dynamisme.
Êtes-vous un passionné de football ?
La montée de Brest en Ligue 1 m’a permis de mieux connaître le football. J’ai du plaisir à voir du beau jeu, de l’engagement physique, de la combativité. Le football est un sport d’équipe où chacun est dépendant de son coéquipier. Il y a bien sûr des exploits individuels, mais sur une saison, c’est la force de toute une équipe qui est récompensée. C’est aussi ma façon de travailler avec mes collaborateurs.

Assistez-vous aux matches ?
Je viens systématiquement au stade Francis- Le Blé pour les matches à risques. Je viens aussi quand l’équipe de Brest a besoin d’encouragements !